Image de Jorge E. San Roman sous CC-BY-SA 2.5.

Informations de démarrage

5 jours de voyages à Madrid du Lundi 7/09/09 au Vendredi 11/09/09. Voyage réalisé avec mon père et moi.

Trajet en avion avec la société Iberia au départ de l’aéroport de Lyon-Saint Exupéry. 83€ l’allez-retour.

Avion Lyon-Saint Exupéry (11h55) > Aeropuerto Barajas (13h45).

Iberia est le Air France d’Espagne. Cette compagnie a son siège à l’aéroport de Madrid-Barajas. Néanmoins, nous avons utilisé Iberia régional qui est en fait Air Nostrum. Air Nostrum est une compagnie racheté par Iberia qui fait notamment du low-cost. Iberia à priori a plutôt l’air d’être l’équivalent exact d’Air France, plus haut de gamme. Iberia régionale était pour notre trajet, la compagnie la moins cher, et même moins cher qu’Easyjet, connu pourtant pour pratiquer des tarifs assez imbattables.

Lundi, arrivée à Madrid

On a acheté l’abonnement touristique qui correspond à un ticket qui permet d’utiliser de manière illimité le bus et le métro pendant 1j, 2j, 3j, 5j, ou 7j selon ce qu’on veut. Nous on l’a pris pour 5j et cela a couté 17€ environ pour un ticket. L’avantage est qu’on ne se soucie de rien et qu’on ne perd pas de temps à faire la queue pour un ticket et qu’on peut tout prendre le nombre de fois qu’on veut.

L’aéroport de Madrid (Barajas) a l’énorme avantage d’être desservie par le métro de la ville. Du coup on est en 30 minutes directement en plein centre de la ville uniquement avec le même mode de transport, sans changement.

Le métro

La ligne qui permet cela est la ligne 8 en direction de Nuevos Ministerios. Dans ce métro, on ne rencontre que des personnes qui viennent de sortir de l’avion ou qui vont en prendre un.

A Nuevos Ministerios, on a changé pour la ligne 10. Il était 14h20, là on a vu des madrilènes et c’était l’heure de pointe, le métro était bondé. J’ai mis mon sac à dos à l’envers, sur le ventre. Ma sacoche avec tous mes papiers et celle de l’APN sous le sac à dos. Malgré la charge, on rentre quand même dans la rame en se faisant pousser, je suis obligé de lacher ma valise des mains. Au moins quatre personnes sont collées à moi. Mon père n’est pas à côté de moi. Je sens directement après la fermeture des portes comme si mon téléphone vibrait dans ma sacoche collé sur le ventre ou celui de la femme en face de moi. Comme cela dure longtemps, et qu’en fait mon sac bouge, je me dis que c’est autre chose. Je bouge tant bien que mal dans le métro et je soulève mon sac à dos. Et là ma sacoche est grande ouverte ! C’est la main de cette femme (en tout cas je la soupçonne fortement !) qui fouillait vigoureusement ma sacoche avec toutes mes affaires. Un rapide coup d’oeil pour me rendre compte que je n’avais à priori rien perdu. La porte s’ouvre, plein de gens descendent et je me méfis de tout. Comme par hasard la femme descend d’ailleurs. Dans la situation dans laquelle j’étais, c’étais simple j’avais eu de la chance que ma sacoche soit très chiante à ouvrir et qu’elle était assez pleine, donc le prochain qui touchait mon sac de près ou de loin aller vite comprendre qu’il allait s’en prendre une.

Au démarrage, à la suite du premier arrêt, il y a moins de monde, je regroupe mes affaires, je scanne systématiquement toutes les personnes qui m’approchent et une jeune fille interpelle mon père en disant "moni, moni !" (fallait comprendre moni en money bien sûr) une seconde personne lui demande en anglais de vérifier son portefeuille parce qu’il y a plein de pickpockets ! Mon père lui dit en la remerciant que pas de souci, il a tout dans sa banane (sacoche ventrale) et qu’il ne risquait rien à cet endroit. Déjà cela montre une chose, on était les seuls à ne pas avoir rodé les pickpockets de la rame, à croire que les madrilènes ont l’habitude et surtout arrivent à les reconnaître !

On arrive tant bien que mal à l’arrêt "Tribunal" avec la ligne 10 et on change une dernière fois pour la ligne 1 afin d’arriver à "Sol", le centre de Madrid (c’est le châtelet-Les Halles de Paris mais à Madrid).

On rentre dans la rame, il y a moins de monde, ouf ! Mais ce n’est pas vide non plus, on ne bouge pas comme on veut. Là encore mon père n’est pas à côté de moi. Je remarque directement une personne debout au milieu avec une veste sur le bras. Le gars me parait louche (je suis en mode parano à ce moment), il s’approche de moi, je mets mes mains sur mon sac, plus rien n’est atteignable (mise à part par la force !), bizarre il s’écarte, tient... On arrive à l’arrêt "Sol", je sors et j’entends mon père insulter la personne que je trouvais justement louche ! Il me dit qu’il l’a pris en train d’ouvrir sa banane invincible. Il jette un oeil dans sa banane comme moi 15 minutes avant, voit son traducteur franco-anglais et se dit que tout à l’air normal et qu’il était moins une ! Le pickpocket change de rame et avant que la porte se ferme, mon père hurle pickpocket ! pickpocket ! en le pointant du doigt. Il était grillé au moins dans cette rame ! Il nous souriait cet enfoiré.

On s’arrête deux secondes sur le quai et on se rend compte qu’en prenant deux métros de madrilènes on a subit trois attaques de pickpockets ! Là clairement on hallucinait, se demandant comment un métro pouvait être aussi craignos !

On sort du métro pas mécontent et on file à l’office de tourisme notre première escale. On s’y rend, on pose nos affaires et mon père me dit la super phrase suivante : "j’ai plus mes papiers !" Il utilise un agenda comme portefeuille avec tous ce qu’on y trouve dedans et il ne l’avais plus !

On commence à comprendre pourquoi l’autre empaffé nous souriait !

Au lieu de demander des prospectus de soirées ou structures à visiter on informe l’hôtesse de notre problème et ils ont justement une personne qui gère ces cas là au sein de l’office de tourisme.

Pas de bol

En gros deux heures après avoir atterri, sur le lieu où on cherche à savoir ce qu’on va faire de beau pendant le séjour (bref qu’en on commence les vacances), en deux secondes on passe à : "faut appeler la police, faire opposition, appeler la banque, refaire faire les papiers après et surtout arriver à finir le séjour sans toute la tune qu’on venait de se faire piquer !"

Mon père réalise petit à petit la scène. Lorsqu’il s’est rendu compte du pickpocket, il n’était pas en train d’ouvrir mais de refermer la sacoche ! Il avait déjà son butin en main !

On a fait opposition sur la carte bancaire à l’office de tourisme à l’aide d’un téléphone international et on se rend compte que le billet d’avion et le justificatif de l’hôtel était toujours là parce qu’à part dans la sacoche. Eh Eh seul point positif de la journée :p

Pour bénéficier de l’assurance souscrite souvent avec la carte bleu, il faut une plainte de la police. De même pour sortir du pays afin de pouvoir présenter une photocopie de la carte d’identité. Sinon logiquement ca ne passe pas !

Moralité, à Madrid, il faut avoir sur soit uniquement le ticket de métro et tous le reste est à mettre dans la valise ou dans un sac avec une seule fermeture et mettre la main dessus. On s’est rendu compte que de nombreux madrilènes ont la main sur leurs sacs. Ils ont l’habitude...

On s’est rendu à la police de Madrid. Des employé Manpower qui parlent plusieurs langues nous ont guidées vers une cabine téléphonique qui sert à décrire notre plainte à une personne française qui fait la traduction espagnole pour le policier qui nous a reçu ensuite. Après ca on a effectivement été reçu, le policier parlait pas mal le français et il a précisé des éléments de la plaintes. Il a imprimé le plainte et nous a demandé de le suivre parce qu’on lui a dit qu’on avait vu le pickpocket. On nous a présenté une personne avec un ordinateur. Cette personne nous lance Microsoft Access avec une base de données de personnes déjà interpellés. Pour ceux qui ne connaissent rien à l’informatique, je peux simplement vous dire qu’une base Access moi ca me fait rire ! C’est risible tellement ils ont pas assez de moyens ! C’est pas avec un outil aussi pourrit qu’ils vont les arrêter les voleurs :p Il nous a ensuite demandé de faire défiler la liste et de s’arrêter sur le pickpocket si on le reconnaissait.

J’ai quasiment cru en reconnaître un mais n’étant pas sûr, on n’a rien fait. Après on nous a laché et ca y est toute la partie chiante était passé ! Il restait à regagner l’hôtel pour poser les valises et commencer à être en vacances ! Il devait être 17h à ce moment là.

A l’hôtel pas de problème, j’ai réglé avec ma carte tout de suite au cas où je me fasse piquer ma carte ! On se disait, au moins il y aura déjà ca de payé :p

On est allé à l’hôtel Cantabrico. Il est très bien situé au centre, par contre, il faut demander une chambre qui donne sur l’intérieur, sinon pour peu qu’il y ait un match le soir, le bruit de la rue vous empêchera de dormir. L’hôtel pratique un tarif de 30€ la nuit. Le seul réel problème est le petit déjeuné le matin qui est tout simplement infecte pour peu qu’on fasse un peu attention à ce qu’on mange !

Pour finir cette première demi journée galère à Madrid, on a mangé dans un restaurant et on a flané dans les rues la nuit avant d’aller se coucher. On a terminé sur une des terrasses de la Plaza Mayor qui est super vivante le soir.

Précautions à prendre avant de voyager sous peine de vivre un calvaire

Dans l’histoire, il faut savoir qu’on avait pris les précautions suivantes que je recommande à toutes personnes qui quittent le territoire français.

• Police nationale : 091
• Police urbaine : 092
• A Madrid : Police / SAMU / Pompiers : 112
• Adresse de la Police à Madrid : comisaria de Policia Madrid-Centro (Calle Leganitos 19, près de la plaza de Santo Domingo).

Pour tout ces genres d’informations pratiques, consulter l’excellent site du Ministre des Affaires étrangères et européennes français qui explique clairement les démarches à suivre, donne des conseils sur les quartiers à éviter, les méthodes employés par les pickspockets, les voleurs en tout genre, les numéros d’urgences, les adresses d’ambassades...

L’adresse générale.

L’adresse pour l’espagne.

Pour faire opposition sur une carte en cas de vol :

• American Express 90 237 56 37
• Eurocard/Mastercard : 91 519 21 00 / 90 097 12 31
• Visa Premier : 90 099 11 24
• Visa International : 90 099 12 16

Il faut penser à noter les numéros de vos cartes bancaires parce que vous ne l’aurez plus lorsqu’on vous les aura volé ! Siiii je vous assure ! Au téléphone on vous demande le numéro directement.

Indicatifs Madrid vers l’international : 00 33 pour la France.

Conserver séparément une photocopie de la carte d’identité est intéressant en cas de perte parce qu’on en a besoin pour justifier qu’on est français ! A laisser dans les bagages et même l’avoir aussi dans sa sacoche peut être toujours intéressant. Il faut savoir que c’est très important d’avoir ce justificatif dans l’UE parce qu’on peut passer l’embarquement dans l’avion avec une plainte pour vol de la police et la photocopie de la carte d’identité et ainsi rentrer sans encombre. Si ce n’est pas le cas, on doit aller aussi à l’ambassade de France pour refaire un justificatif temporaire valide afin de prouver qu’on est français. Franchement éviter un bâtiment administratif en plus lorsqu’on est dans la mouise à l’étranger ca fait plaisir croyez moi !

Imprimer la page avec toutes ces informations et la photocopie de la carte d’identité et la positionner dans vos bagages et sur vous pour être tranquille.

Mardi, début des vacances !

• Museo del Prado : musée très joli, avec notamment les oeuvres de El Greco, Velazquez et Goya. Je me suis rendu compte après être rentré que la carte étudiante française marchait pour ce musée et donne l’accès gratuit au musée à son titulaire. C’est cool.

• Le quartier du Prado est très beau à visiter. Juste derrière se situe une belle église qui est en restauration : la Iglesia de San Jenimo el Real.

• El Parque del Retiro : après, on s’est dirigé dans ce grand parc. C’est très plaisant de se ballader et de buller dans ce parc.

• Madrid Vision. On a continué avec ce bus de visite de la ville. Pour 17€, il offre deux parcours possibles, Un pour les footeux puisque le bus va jusqu’au stade Santiago Bernabeu et l’autre qui parcours plus la vieille ville avec de nombreux monuments. Nous avons pris celui qui fait la ville :p. C’est un parcours intéressant et on y voit la majorité des grands axes et monuments intéressants. Tous les faire à pieds est vraiment fatiguant. C’est beaucoup plus simple en bus. On se fait en tout cas une bonne idée de la richesse de la ville.

• El Real Jardin Botanico : situé à côté du Museo del Prado. Jardin sympa mais pas très coloré (que de la verdure) ce qui manque à mon avis. De plus, on sent que c’est très sec là-bas parce que dès qu’il n’y a pas d’arrosage, rien ne pousse ! J’ai bénéficié d’une réduction étudiante avec ma carte française (1€ au lieu de 2€.).

Dans el Parque del Retiro, quand on s’assoie dans l’herbe à 14h, on a les fesses mouillés parce que l’arrosage à marché tout le matin :p Sinon là-bas l’herbe elle finit jaune au bout d’une semaine !

Le soir on a mangé dans un restaurant nommé El abuelo. J’ai pris une tortilla des patata. Elle était cuite dans une vieille huile de friture avec le goût de graillon ! Je n’ai jamais mangé un plat aussi dégeu :p Restaurant à déconseiller à tout le monde parce qu’ils font cuire tous les produits frit dans le même huile sans distinction de poisson/viandes !

• Visite le soir de la vieille ville nocturne dans les rues.

Mercredi

• Visite de l’extérieur du Palacio Real et du Jardines del Palacio Real. Ce palais est magnifique.
• La place devant le palais se nomme la Plaza de Oriente. Elle est aussi très belle et la Taberna del Alabardero, un restaurant très connu se situe à côté. C’est l’endroit où on a mangé à midi. J’ai mangé cette fois une délicieuse tortilla de patata !

• Flamenco Cardamomo. Super concert de flamenco d’1h30 à 29€ la place. Le groupe était composé de deux guitaristes, deux chanteurs, un danseur et une danseuse et un percussionniste. Le concert fut de très bonne qualité.

Jeudi

• Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofia : super musée avec le niveau 2 vraiment intéressant. Il regroupe les oeuvres principales comme Guernica de Pablo Picasso ou d’autres peintres moins connu mais tout aussi plaisant. La carte étudiant française marche et le musée était donc gratuit pour moi (0€ au lieu de 6€ ce qui reste pas trop cher). Super !
• Estacion de Atocha : gare d’Atocha qui héberge un important jardin en son sein. C’est très plaisant de voir l’environnement végétale s’intégrer aussi pleinement avec un lieu aussi rempli de voyageurs.
• Flamenco le soir mais sans musicien, uniquement avec 2 danseurs et 4 danseuses.

Vendredi

On a bullé le matin dans un bar. Ensuite on est retourné dans un restaurant pas trop mal à côté de la gare d’Atocha et du Centro de Arte Reina Sofia. Puis on s’est dirigé vers el Parque del Retiro pour glander et on s’est rendu à l’hôtel pour finalement repartir dans le métro afin d’atteindre l’aéroport.

Le retour s’est passé sans encombre.

Conclusion

• Madrid est une super ville. Elle est très belle, très propre partout (dans les rues, les métros...). Un fort sentiment de sécurité s’en dégage. La police est présente physiquement sur toutes les places et du coup fait partit intégrante du décors sans hostilité. Le seul problème ce sont les pickpockets et on en a fait les frais.

• La gastronomie ils ne connaissent pas, il ne faut pas aller à Madrid pour bien manger. Outre le petit déjeuné de l’hôtel infâme, les traditionnels churros ne cassaient pas des barres non plus. Je pense qu’en allant dans une pâtisserie on se régale mais dans les bars qui pratiquent ce rituel, ce n’est pas bon. Par contre, le principe des tapas est tout simplement génial et c’est très savoureux. On en trouve une tonne de différentes et on ne s’en lasse pas. La cuisine à la plancha est pas mal aussi. Néanmoins, on arrive quand même difficilement à la finesse de la cuisine française.

• Les femmes sont très belles, il n’y a pas à dire. Je dirais qu’elles sont aussi bien qu’à Londres mais là-bas c’est 30°C donc elles sont bien déshabillées ! Ca change tout ! J’avoue quand même qu’il arrive des fois où on se demande bien si elles ne sont pas plein air et c’est limite choquant. N’empêche que rien que ca, ca occupe à la terrasse d’un café !

Le mot de la fin, ca vaut le coup d’y aller, alors allez-y !